Lucien ROCHET Suite... |
Cher Jean Claude, Je suis beaucoup plus attentif à la vie de la communauté des constructeurs de VAN'S que ne le laisse supposer la rareté de mes communications sur le site. Pour autant, j'essaye de donner signe de vie à l'occasion de ces petits évènements qui peuvent alimenter la motivation de tous ceux qui, la riveteuse en main, rêvent des lendemains qui chanteront dans le vent des hélices ! Ainsi, j'ai le plaisir de te signaler que le F-PMLR vient de faire un superbe voyage aller et retour, Saucats-Marrakech et qu'il aura sans doute été le premier RV-8 européen à poser ses roues en terre africaine. Cela n'a rien d'un exploit : ces machines sont faites pour voyager : c'est juste pour donner envie à tous ceux qui construisent, de faire de beaux voyages, et pourquoi pas, un de ces jours, de les faire ensemble ? Je suis parti le 29 avril de Saucats, en compagnie de mon ami Jean François COËNT, en direction de Perpignan, la météo ne permettant pas de passer par Biarritz. Nous avons fait une escale à Alicante, avant de rallier Tanger, puis Marrakech où nous avons fait du tourisme pendant une semaine. Nous sommes rentrés le 6 mai, par Séville et Vitoria. Que peux-t-on dire qui ne l'ai déjà été sur ce magnifique voyage et sur l'agrément de voler au Maroc ? Techniquement, le RV-8 est parfait pour ce type de parcours : vitesse, autonomie (4 heures + 45 minutes) et bonne capacité d'emport de bagages. Nous avons bouclé l'aller et retour en 14 H 06, à cause de mauvaise conditions météo qui ont notablement rallongé le parcours. La consommation moyenne a été de 34 L/H, soit un budget carburant de 614 Euros auquel s'ajoutent 50 Euros de taxes aéroportuaires (très raisonnable). On trouve facilement la doc nécessaire chez www.boutique-du-pilote.com (publicité gratuite). L'aérologie de l'Espagne en VFR peut poser quelques problèmes, du fait des entrées d'air maritime sur la cote Est et du relief accroché par les nuages quand on traverse par le centre du pays. Ceci mis à part, tout le reste se passe bien : accueil aux escales, ravitaillement, transport en ville. Les aérodromes espagnols sont immenses pour nos petits avions, mais l'organisation est bonne. A noter que j'avais, dans les règles, fait une demande d'autorisation d'atterrissage et de survol pour avion CNRA. Celle-ci m'a été accordée sans difficultés, mais ne m'a servi a rien pendant le trajet, car personne ne s'est soucié de mon "Fox Papa"... Une fois arrivé à Marrakech, d'immenses possibilités de vols passionnants s'offrent à celui qui peut prendre un peu de temps, et tu m'as compris, j'ai envie de continuer la route ! Jean François et moi avons encore et pour longtemps la tête pleine de superbes images : le frôlement des sommets enneigés de la Sierra Nevada, le Détroit de Gibraltar, les effluves d'air chaud et musqué de la terre africaine lorsqu'on pose les roues à Tanger. Et les premiers survols désertiques, les minuscules villages ocres, brûlés par le soleil, les cimes étincelantes du Haut Atlas, sans oublier, quelques heures plus tard, l'appel du muezzin aux premières lueurs de l'aube ! Amitiés à toi et à tous. Lucien ROCHET |
RV-8 à Tanger |
Au dessus de la Sierra Nevada (SP) |
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